À propos de Ufor

Le raisonnement derrière le programme Ufor

Plus de 80 % des Canadiens vivent dans des zones urbaines et les forêts urbaines (UF) sont souvent la seule nature que les gens connaîtront dans leur vie.

Les arbres et forêts urbains offrent aux citadins de nombreux avantages directs et indirects qui commencent à être pris en compte. L’arrivée de l’agrile du frêne (Agrilus planipennis), un insecte non indigène provenant d’Asie, dans l’est de l’Amérique du Nord a décimé les populations urbaines d’arbres (avec une perte de plus de 20 % pour de nombreuses grandes villes comme Montréal et Ottawa) et a fait prendre conscience de la valeur de la forêt urbaine parmi les politiciens et les résidents. Étant donné que la planification et la gestion de la forêt urbaine nécessitent une large perspective qui englobe de nombreuses disciplines, aucuns domaines de recherche ou programmes de formation ne peuvent adéquatement préparer les étudiants gradués, des défis auxquels ils seront confrontés sur le marché du travail. Cela crée un défi au niveau de l’éducation et de la formation. Traditionnellement, la gestion des forêts urbaines au Canada est effectuée par des forestiers, des architectes paysagistes, des arboriculteurs et des horticulteurs qui ont peu de formation en écologie urbaine, en biologie, en restauration, en pédologie, en hydrologie ou en sciences sociales et économiques.

Due à une rareté au Canada et dans le monde, le programme de formation en foresterie urbaine (Ufor) vise à augmenter l’offre de leaders professionnels bien qualifiés, capables de gérer la foresterie urbaine (Uf) dans de nouveaux écosystèmes urbains façonnés par des conditions socioculturelles et économiques complexes.

Le développement d’une expertise à l’étranger dans la planification et la gestion des arbres et des forêts urbaines qui fournissent la majeure partie des services écosystémiques dans les villes, ainsi que des aspects en sciences naturelles, sociales et de la santé, procureront un atout important tout au long de la carrière de nos stagiaires, ainsi que des avantages à long terme pour les Canadiens. Les étudiants appliqueront leurs connaissances et leurs compétences nouvellement acquises, ainsi que leurs perspectives, en collaboration directe avec les municipalités, les agences gouvernementales, les entreprises et les groupes à but non lucratif.

Former de nouveaux aménagistes forestiers urbains

Le Canada a besoin de ce nouveau type de gestionnaire en forêts urbaines qui reconnaîtra les contraintes et les opportunités quand il viendra à favoriser des forêts urbaines et périurbaines plus résilientes et productives face aux menaces croissantes des changements globaux.

Il existe un besoin croissant de professionnels capables de gérer les demandes concurrentes du public, des décideurs, des économistes, des organisations environnementales et capables de concevoir et de mettre en place des stratégies d’engagement et de sensibilisation.

Les étudiants apprendront à intégrer des informations et connaissances écologiques de la plante et de son substrat à l’échelle individuelle jusqu’à l’écosystème urbain socio-écologique, en utilisant les derniers outils et connaissances en statistiques spatiales, en télédétection, de SIG, de simulation et modélisation de scénarios. Ils apprendront également à analyser les arbres et les forêts urbaines dans différents contextes sociaux et économiques et à développer des arguments fondés sur des preuves pour promouvoir les forêts en tant qu’élément essentiel de l’environnement urbain. Ils seront en mesure d’évaluer et de surveiller les services et les avantages économiques des arbres et de la végétation associée, d’évaluer les stress et les ravageurs et de reconnaître l’importance de la diversité pour favoriser une forêt urbaine saine et résiliente.

Quels sont les besoins des nouveaux aménagistes forestiers urbains?

Les employeurs potentiels dans ce domaine sont nombreux et diversifiés. Les 100 villes canadiennes de plus de 25 000 personnes, emploient déjà ou pourraient employer au moins un de nos stagiaires, supposant qu’elles ont les ressources et les besoins pour ce type de professionnel; les grandes régions métropolitaines comme Toronto, Montréal et Vancouver cherchent chacun à employer plus de 20 professionnels.

De plus, un nombre croissant de firmes de consultants, de grandes pépinières, de sociétés de services publics au niveau provincial, de sociétés d’aménagement paysager, de sociétés d’ingénierie et d’ONG qui travaillent avec les arbres et le verdissement urbain, doivent employer de tels professionnels. La demande de professionnels bien qualifiés dans la gestion forestière urbaine augmente rapidement, avec une reconnaissance croissante de l’importance et des menaces aux forêts urbaines. Par exemple, au Québec, les nouvelles normes pour les municipalités exigeront des pratiques améliorées pour la gestion des arbres, de la végétation et des eaux pluviales.